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Guide de lecture de La Boite à Merveilles

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مُساهمة  Admin الأربعاء يونيو 29, 2011 10:22 am

Guide de lecture de La Boite à Merveilles



1- La Boîte à merveilles et son auteur : entre le rejet et la consécration

1.1- La littérature marocaine de langue française Pendant à peu près quatre décennies (c’est-à-dire de 1912, date où le Maroc entre sous le protectorat français, jusqu’au 1937, date de publication des premières œuvres de Sefrioui), la littérature marocaine est demeurée "exclusivement française sur le Maroc" . Aussi était-il normal que le roman marocain d’expression française fût, pendant un moment, le prolongement de cette littérature dite "littérature coloniale". En effet, les premiers écrivains nationaux, désireux de présenter leur propre vision de la société, produiront d’abord des œuvres imprégnées de ce caractère "ethnographique" (appellation péjorative qui désigne une forme inconsciente d’aliénation culturelle). Mais cette étape sera vite dépassée puisque la littérature marocaine va s’inscrire dans la modernité avec des écrivains talentueux et courageux comme Driss Chraïbi, Abdelatif Laâbi, Mohamed Khair-eddine …. 2.2- Place de Sefrioui et son oeuvre dans cette littérature Ahmed Sefrioui, en tant que pionnier de cette littérature, appartient évidemment à la première génération, celle des écrivains marocains qui, ayant été éduqués dans l’école instaurée par le protectorat, ont choisi "la langue de l’occupant" pour exprimer leur intimité et donner " de la réalité socioculturelle une vision de l’intérieur, en opposition avec les représentations mythiques et idéologiques des écrivains français." . A la littérature coloniale et ethnographique ils opposaient cette fois-ci une littérature jaillissant de l’âme même des autochtones. "C’est la littérature du Maroc profond ou ce que Sefrioui nomme lui-même “La littérature des profondeurs natales” . 2.3- Caractéristiques de l’oeuvre de Sefrioui

Selon des critiques peu cléments, l’auteur de La Boite à Merveilles, ne pourra pas s’affranchir de l’héritage exotique et pittoresque de ses maîtres .Il adoptera un style et une technique d’écriture qui laissent entendre que ses œuvres sont destinées à un lectorat étranger plutôt que marocain. Certains ont vu dans l’œuvre de Sefrioui, en plus du caractère "ethnographique", une absence d’engagement contre l’occupant français et un manque d’intérêt vis-à-vis de tout ce qui se passait dans le pays. Le lecteur de son roman est plongé dans une sorte d’"autofiction" où la réalité se meut avec la rêverie. « On y relève certes, une authenticité et une fraîcheur que lui permet la focalisation par le regard d’enfant, mais aussi des procédés qui rappellent le roman exotique comme l’insistance sur le pittoresque et la présence de mots arabes traduits en bas de page ou commentés dans le contexte, dont la visée implique un lecteur étranger à la culture marocaine. » (Gontard, op.cit.) En plus de ces deux caractéristiques, des critiques vont jusqu’à percevoir chez Sefrioui une certaine aliénation . Mais des spécialistes de la littérature marocaine d’expression française, moins virulents, estiment au contraire que l’absence manifeste du colon dans le récit est une façon biaisée d’ignorer "cet Autre" et "avec beaucoup de mépris". Ils n’hésiteront pas, dans un effort de réhabilitation de Sefrioui, à dire que l’intégration, par ce dernier, de "l’oralité" et des "expressions culturelles populaires" ou de " la vision soufie de l’existence" dans ses romans est une méthode savante de combattre l’ethnocentrisme et l’égocentrisme de l’européen colonisateur, qui considérait ces formes d’expression comme du "folklore" ou comme de la "sous culture. " (Vous trouverez en annexe trois extraits développant ces points de vue sur les écrits de Sefrioui)
2- Contenu de l’oeuvre et biographie de son auteur

2.1- La Boîte à merveilles, un genre indéterminé ? En dépit des efforts des critiques, de nombreuses œuvres manifestement autobiographiques, mais ne posant aucun pacte ou se déclarant appartenir à un genre fictionnel, restent indéterminées. Dans le cas de "La Boite à merveille ", pourtant considérée par la critique spécialisée comme l’une des toutes premières autobiographies de la littérature marocaine d’expression française, les événements sont rapportés à la 1ère personne ; mais à aucun moment, ce pronom ne s’identifie explicitement à l’individu de l’auteur qui s’appelle Sefrioui et se prénomme Ahmed alors que le personnage principal de l’intrigue s’appelle sidi Mohamed fils de Zoubida et du mâalem Abdesslam le tisserand. Dès la page de couverture l’auteur se plaît à brouiller les pistes, en qualifiant son œuvre de " roman". Le lecteur est obligé de vérifier si le côté anecdotique dans l’œuvre correspond aux éléments biographiques de l’auteur, pour décider du genre de ce récit.

2.2- Biographie de l’auteur, pour quelles traces dans son œuvre ? ةcrivain marocain qu’on a tendance à considérer comme le pionnier de la littérature marocaine d’expression française. Il est né à Fès, en 1915, de parents berbères. Le parcours de cet écrivain, est celui de ces petits marocains scolarisés sous le protectorat : l’école coranique est un passage obligatoire pour tout élève avant que celui-ci n’accède aux écoles du colon (dites écoles de fils de notables ou d’indigènes). Dans ce genre d’établissement, il aura comme professeur l’un des auteurs français progressistes, François Bonjean, qui lui préface son premier livre et le sollicite plus tard pour écrire la préface d’une réédition marocaine d’un de ses ouvrages en 1968. Il signe son nom, en 1949, en recevant le grand prix littéraire du Maroc pour son premier livre " Le Chapelet d’Ambre". Mais auparavant, il aura fait ses preuves de journaliste dans l’organe « l’action du peuple », avant d’être nommé conservateur au musée d’« Al Batha », qu’il va fonder à Fès. Il accèdera par la suite à quelques hauts postes administratifs :

d’abord aux services des Arts et Métiers de sa ville natale.
puis à partir de 1938 au sein des ministères de la Culture, de l’Education Nationale ou à la Direction du Tourisme à la capitale Rabat. Ahmed Sefrioui va nous quitter en mars 2004, après nous avoir légué une œuvre littéraire riche et variée qui sera rééditée ou traduite dans d’autres langues : le Chapelet d’ambre (le Seuil, 1949), la Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973), le Jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (l’Harmattan, 1986).

2.3- Ce que raconte la Boîte à merveilles La ville de Fès, capitale spirituelle du royaume est omniprésente dans la majorité des écrits d’Ahmed Sefrioui. Dans la Boîte à merveilles, le lecteur suit le regard du jeune « Mohammed », un enfant de six ans, qui lui fait découvrir le quotidien de sa famille, colocataire d’une maison de la médina où elle occupe deux chambres au deuxième étage. Au gré de jeux de ce gamin, de ses déplacements et de ceux de sa mère, dans les ruelles, pour une raison ou une autre, on découvre la médina de Fès, avec ses souks et ses fondouks ; on visite ses marabouts, ses mausolées et ses bains ; on assiste à ses fêtes et ses rites ; on hume ses senteurs et ses arômes ; on pénètre dans ses écoles coraniques et on rencontre ses "fqihs" ses artisans et leurs apprentis ; on côtoie ses porteurs et leurs bêtes…. Notre guide est un môme, grand rêveur. Il est le fils unique d’une famille dont le père est un tisserand qui trime et sue pour le bonheur de son petit foyer. Un ménage qui a quitté son village dans les montagnes pour s’installer à Fès comme d’autres. Cette famille semble ne manquer de rien jusqu’au jour où le "Mâalem" Abdeslem perd tous les frais de roulement de son atelier et toutes ses économies lors d’une visite au souk pour l’achet de bracelets à sa femme Zoubida. Cet événement va bouleverser le train de vie de cette petite famille habituée au partage et au commérage avec les autres occupants de la grande maison. Le père va être obligé de quitter Fès pour aller travailler (temporairement) comme moissonneur dans les villages avoisinants de Fès. Tout rentra dans l’ordre quand le chef de famille va retourner dans son foyer avec l’argent nécessaire pour relancer son atelier. Sur cette intrigue intégrée dans l’action principale (celle de la quête par le héros d’une compagnie idéale pour réparer le manque né d’un sentiment de solitude implacable) viennent se greffer une série de petites histoires anecdotiques (la disparition de la petite voisine Zineb, la vie conjugale de l’oncle Othman, la ruine puis le second mariage de Moulay Larbi, l’époux de Lalla Aïcha, l’amie de Zoubida, etc.) dont la narration est prise en charge par un ou plusieurs autres personnages et rapportée au discours direct par le héros. Deuxième partie : des personnages et un espace (Regardez les articles précédentes), un contenu (Regardez ci-dessus):

1- Le synopsis de l’oeuvre

Ce synopsis contient les faits et événements majeurs de chacun des douze chapitres ainsi que leurs circonstances :

Chapitre. 1 (pp. 7-Cool Pour illustrer l’inéluctable sentiment de solitude qui l’empêche encore de dormir le je narrant (personnage adulte) effectue un retour au passé qu’il entame par l’image d’une impasse et d’un enfant anonyme, solitaire lui aussi mais triste, car il ne parvient pas à piéger les moineaux dont il voulait faire ses compagnons. Après ce songe, le narrateur nous introduit dans la demeure familiale qui se trouvait, à deux pas de son école coranique de Derb Nouala. Plusieurs familles se partageaient cette grande maison de deux étages :

Les deux pièces et le patio du rez-de-chaussée étaient occupés par Kanza la voyante.
Au 1er étage la famille de Driss Elaouad disposait d’une pièce.
La famille du narrateur, disposant de deux chambres, partageait depuis trois ans, avec Allal le jardinier et sa femme Fatma Bziouia, le 2ème étage de cette maison de la médina de Fès. Ayant campé cet espace familial, le narrateur nous présente une des grandes figures de ces colocataires : Kanza la voyante dont les activités de prédiction connaissaient, par moment, une grande affluence d’une clientèle féminine "en quête du bonheur", comme elles connaissaient, aussi, une basse saison, où la cartomancienne "s’occupait de sa propre santé" p.9 Le narrateur semble justifier cette plongée dans son passé comme une cure de jouvence pour sa solitude d’adulte. Toutes les images et les moments retrouvés constituent un instant de bonheur et de gaieté pour l’auteur. Il pense qu’il n’était "ni heureux, ni malheureux, mais un enfant seul".Il peint un autoportrait où il se présente comme un petit enfant avide de savoir, qui baignait dans un univers particulier, à l’écart des ses condisciples. Dans ce chapitre liminaire, le maître de l’école coranique, a lui aussi, droit à une brève présentation qui précède le compte rendu de la journée de maman au bain maure. Le narrateur en garde un sentiment d’appréhension qui l’empêche toujours "de franchir les portes de ces lieux." Il en a toujours gardé, le souvenir d’une scène animée de femmes nues, se mouvant dans cet espace de promiscuité, de moiteur et de chaleur insupportables. Un lieu qui serait la réplique exacte d’"un enfer sur terre." L’enfant attendait le retour de sa mère, en jouant dans la rue ou en contemplant sa "boite à merveilles". Cet objet éponyme était une boite de pacotille pleine de choses hétéroclites sans valeur mais qui n’avaient de sens que pour lui. Dans sa solitude, ces"objets" étaient ses uniques compagnons, gisant "là, dans leur boite rectangulaire, prêts à (lui) porter secours dans (ses) heures de chagrin."p, 14. Le lendemain de la journée du bain était un jour de commérage pour les voisines. La maman du narrateur leur faisait le compte rendu détaillé et amusant de toutes les scènes auxquelles elle avait assisté. Le bain était un lieu de potins et de purification pour toutes les femmes du quartier. La maman du narrateur, avait l’habitude d’attendre son mari pour lui faire le résumé des évènements "futiles"de sa journée, ou celui de ses altercations avec les autres voisines,telle que celle qui l’opposa dans ce premier chapitre à Rahma, l’épouse de Driss Aouad(le fabricant de charrues). En fait, cette voisine qui ne disposait pas d’assez d’espace pour faire ses activités ménagères, avait l’habitude de faire sa cuisine sur le palier. Or, elle eut le malheur de laver son linge un lundi - jour réservé à Zoubida, la maman du narrateur - ; Celle-ci y vit une sorte de provocation de la part de cette voisine sans origines et se permit de la corriger en la traitant de toutes les bassesses. Le soir, en rapportant à son mari l’incident, la mère se fit passer pour une victime inoffensive et clémente, tout en manifestant sa véritable nature de langue déliée. Elle ne se retint pas, dans sa plainte, de traiter Rahma de pouilleuse. Celle-ci riposta immédiatement et le chapitre se referme sur l’évanouissement de l’enfant témoin, à la suite d’une tempête d’apocalypse provoquée par un nouvel échange de cris et d’injures véhéments.
Chapitre 2 (pp. 19-32) Le narrateur se souvient du msid et de ses mardis " au couleur de cendre". Il s’y rendait souvent le matin, après des nuits pleines de cauchemars, et n’en revenait que vers midi pour le déjeuner. Le lendemain de la dispute, Lalla Aicha, une ancienne voisine et amie de la famille leur rendit visite. Elle prodigua mille conseils à Zoubida qui souffrait encore des suites de sa querelle. La visiteuse lui fit deux propositions :

aller voir un fqih dont les talismans et les gris-gris étaient réputés efficaces pour guérir tout type de ||||| | était fatigué de sa seconde épouse, qu’il voulait retourner dans son premier foyer, mais qu’il n’avait pas le courage nécessaire pour cela. Salama ajouta que tout allait rentrer dans l’ordre parce que cet époux ingrat ne trouverait jamais d’épouse meilleure que sa première femme. Pendant que Salama mettait les deux femmes au courant des derniers événements, Zhor, une voisine de Lalla Aïcha, vint demander un peu de menthe ; mais en vérité, elle était venue pour participer à la diatribe contre la seconde femme du babouchier. D’après les propos de ces femmes, toute la famille du coiffeur était maudite et indigne de Moulay Larbi. Les agissements de la fille du barbier montraient le caractère insolent de cette famille et des jeunes filles de l’époque. Impressionné par la singularité et la délicatesse de Salama, qui lui offrit des gâteaux et prit sa défense contre une locataire acariâtre, et séduit par la fraîcheur et l’éclat de jeunesse de la voisine Zhor, qu’il souhaita voir assise à ses côtés, l’enfant se laissa entraîner par sa rêverie et oublia qu’il tenait un verre plein à la main.
Chapitre 12 (p179 à la fin) Ce matin, la maison se réveilla sur chant de Kanza la voyante qui entonnait un air vite repris par Rahma et les autres voisines. Elles chantaient la beauté de la Femme. Emporté par ce concert, le narrateur se mit à composer des vers en hommage à une beauté incarnée de son point de vue par la jeune Zhor vue chez Lalla Aicha. Malheureusement, ses rêveries furent interrompues par l’arrivée de son condisciple Allal Yakoubi, envoyé par le fqih s’enquérir de ses nouvelles. Toute la maison dut se taire lorsque Zineb vint annoncer le retour de Maâlem Abdeslem. Surprise, Zoubida, sa femme, resta "les bras ballants" au milieu de la pièce car elle ne croyait pas ses yeux, "elle nageait dans la joie au point de perdre l’usage de la langue."p183 Le voisin Driss ElAouad, venu saluer son voisin et invité par lui à partager le thé, fit part à la famille du divorce de Moulay Larbi d’avec la fille du coiffeur, ce que Maâlem Abdeslem approuva comme un geste de bon sens. Quant à Sidi Mohammed, après avoir servi fièrement le grand et lourd plateau de thé, tout en appréciant l’estime partagée entre les deux voisins et amis, il se retrouva seul ; mais cette fois, il se refusa à se laisser envahir par le pénible sentiment de solitude et alla chercher dans sa boîte à merveilles la compagnie de ses amis à lui.
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