Lire l'incipit de La Boite à merveilles de Sefrioui
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Pour lire l'incipit de la Boite à Merveilles d’Ahmed Sefrioui
(P.3 et 4 – éd. librairie des écoles 2006)
Pour étudier le fonctionnement d'une première page d'une œuvre romanesque, il est pertinent de repérer les choix, implicites ou explicites, des procédés utilisés par le narrateur.
Quel est donc le mode de fonctionnement de cette ouverture ? Quelle est sa fonction ?
En fait, dès la première lecture du passage, ce qui frappe c'est la coprésence de deux systèmes, le discours et le récit, tout les deux pris en charge par une seule instance «je ».
1er centre d'intérêt : les diverses figures du "je".
A- Le « je » énonciateur : « Je » produit un discours souligné par :
a- Les déictiques (termes qui articulent 1'énoncé sur une réalité extra-linguistique en faisant référence à la situation de communication).
*-Les pronoms personnels de la première personne »je, « me ».
*-Le système des temps : le présent.
*-Les marques de localisation temporelle : « hier », « ce »
b- les modalisateurs (ils signalent 1'attitude de 1'énonciateur face aux contenus énoncés) : Les adverbes :(Jamais, tant, effectivement).
c- Les commentaires et explications mis en apposition dans le récit, qui renvoient explicitement à 1'auteur et relèvent d'une énonciation actuelle : « la maison de la voyante », «les gens de guinée », « école coranique ».
Un autre «je » apparaît également dans le texte a partir du second paragraphe.
B- le « je » personnage / narrateur
Un effet de rupture semble être crée. Nous passons d'un discours à un récit dont le personnage central est un petit garçon de six ans.
Cependant, de par la source du récit: «je songe-»——› je vois », effectué au présent, la rupture est atténuée.
Plus encore, la présence du monologue narrativisé «je désire tant ce moineau...compagnon » (p3) crée une fusion parfaite entre la voix du narrateur et la voix du personnage. L'absence des signes le plus évidents d'écarts entre la conscience du narrateur et celle du personnage renforce 1'unité des deux points de vue et rend « il » une autre figure du «je »/narrateur.
Ce dernier va d'ailleurs, et dans la suite du texte, s’identifier à ce «il »/ enfant de six ans et c'est cette figure qui va prédominer par la suite.
Diverses figures qui tous renvoient à une seule référence et permettent de créer un pacte autobiographique.
Plusieurs figures qui vivent tous un même sentiment: La solitude.
2eme centre d'intérêt: un «je » solitaire
a- Le champ lexical de la solitude est prédominant.
b -La syntaxe employée met en évidence cet état: dés 1'ouverture du texte : «je » s'oppose à «tous » (profusion de plusieurs pluriels renvoyant aux personnes et aux objets).
c- Le rythme de la première phrase met en relief ce sentiment: le «je » s'isole de manière très éloquente dans ce premier paragraphe : «tous » accomplissent une même action « dormir », «je » nie (négation totale) faire comme eux, tout en cassant le rythme ascendant de la phrase. II est seul à « songer ».
L'image de «je » solitaire se retrouve également à travers 1'enfant aux pieds nus à le recherche d'un « compagnon ».
d- Mais c'est surtout à travers 1'usage de la modalité négative vers la fin du texte que se trouve mise en évidence cette solitude.
En effet lors de la situation décrite, (le rituel) tous les sens de 1'enfant sont invoqués (la vue, 1'ouïe, 1'odorat) et pourtant il ne comprenait rien.
Le sentiment atteint son point culminant dans la séquence finale, qui met en relief la peur de 1'enfant: «je sentais les Jnouns... j'entendais leurs rires... Je criais ». II ne criait pas à la recherche d'un secours, mais c'est juste un cri intérieur, un cri de désespoir.
Et justement il se trouve que « désespoir » qui ferme le texte rime avec « soir » qui 1'ouvre et qui le ponctue.
Le texte sombre dans le noir : le terme soir (3 occurrences), va céder la place à «toute la nuit » qui se démultiplie vers la fin du texte pour devenir « les nuits d'orage ».
Bilan :
Une première page qui donne plusieurs informations sur un «je» qui est narrateur, personnage principal et auteur du texte. C'est donc une première page d'un texte autobiographique.
Elle offre une de premières spécificités du genre à savoir 1'apparition de deux voix, celle relatant des faits antérieurs, déjà vécus, et celle qui les commente au moment de 1'écriture.
C'est aussi une première page, qui en mettant 1'accent sur 1'image d'un «je » solitaire, incapable de comprendre le monde qui 1'entoure, ouvre des horizons d'attente : resterait il ainsi ? Chercherait-il à créer un autre monde ou il se sentirait moins seul?
Pour lire l'incipit de la Boite à Merveilles d’Ahmed Sefrioui
(P.3 et 4 – éd. librairie des écoles 2006)
Pour étudier le fonctionnement d'une première page d'une œuvre romanesque, il est pertinent de repérer les choix, implicites ou explicites, des procédés utilisés par le narrateur.
Quel est donc le mode de fonctionnement de cette ouverture ? Quelle est sa fonction ?
En fait, dès la première lecture du passage, ce qui frappe c'est la coprésence de deux systèmes, le discours et le récit, tout les deux pris en charge par une seule instance «je ».
1er centre d'intérêt : les diverses figures du "je".
A- Le « je » énonciateur : « Je » produit un discours souligné par :
a- Les déictiques (termes qui articulent 1'énoncé sur une réalité extra-linguistique en faisant référence à la situation de communication).
*-Les pronoms personnels de la première personne »je, « me ».
*-Le système des temps : le présent.
*-Les marques de localisation temporelle : « hier », « ce »
b- les modalisateurs (ils signalent 1'attitude de 1'énonciateur face aux contenus énoncés) : Les adverbes :(Jamais, tant, effectivement).
c- Les commentaires et explications mis en apposition dans le récit, qui renvoient explicitement à 1'auteur et relèvent d'une énonciation actuelle : « la maison de la voyante », «les gens de guinée », « école coranique ».
Un autre «je » apparaît également dans le texte a partir du second paragraphe.
B- le « je » personnage / narrateur
Un effet de rupture semble être crée. Nous passons d'un discours à un récit dont le personnage central est un petit garçon de six ans.
Cependant, de par la source du récit: «je songe-»——› je vois », effectué au présent, la rupture est atténuée.
Plus encore, la présence du monologue narrativisé «je désire tant ce moineau...compagnon » (p3) crée une fusion parfaite entre la voix du narrateur et la voix du personnage. L'absence des signes le plus évidents d'écarts entre la conscience du narrateur et celle du personnage renforce 1'unité des deux points de vue et rend « il » une autre figure du «je »/narrateur.
Ce dernier va d'ailleurs, et dans la suite du texte, s’identifier à ce «il »/ enfant de six ans et c'est cette figure qui va prédominer par la suite.
Diverses figures qui tous renvoient à une seule référence et permettent de créer un pacte autobiographique.
Plusieurs figures qui vivent tous un même sentiment: La solitude.
2eme centre d'intérêt: un «je » solitaire
a- Le champ lexical de la solitude est prédominant.
b -La syntaxe employée met en évidence cet état: dés 1'ouverture du texte : «je » s'oppose à «tous » (profusion de plusieurs pluriels renvoyant aux personnes et aux objets).
c- Le rythme de la première phrase met en relief ce sentiment: le «je » s'isole de manière très éloquente dans ce premier paragraphe : «tous » accomplissent une même action « dormir », «je » nie (négation totale) faire comme eux, tout en cassant le rythme ascendant de la phrase. II est seul à « songer ».
L'image de «je » solitaire se retrouve également à travers 1'enfant aux pieds nus à le recherche d'un « compagnon ».
d- Mais c'est surtout à travers 1'usage de la modalité négative vers la fin du texte que se trouve mise en évidence cette solitude.
En effet lors de la situation décrite, (le rituel) tous les sens de 1'enfant sont invoqués (la vue, 1'ouïe, 1'odorat) et pourtant il ne comprenait rien.
Le sentiment atteint son point culminant dans la séquence finale, qui met en relief la peur de 1'enfant: «je sentais les Jnouns... j'entendais leurs rires... Je criais ». II ne criait pas à la recherche d'un secours, mais c'est juste un cri intérieur, un cri de désespoir.
Et justement il se trouve que « désespoir » qui ferme le texte rime avec « soir » qui 1'ouvre et qui le ponctue.
Le texte sombre dans le noir : le terme soir (3 occurrences), va céder la place à «toute la nuit » qui se démultiplie vers la fin du texte pour devenir « les nuits d'orage ».
Bilan :
Une première page qui donne plusieurs informations sur un «je» qui est narrateur, personnage principal et auteur du texte. C'est donc une première page d'un texte autobiographique.
Elle offre une de premières spécificités du genre à savoir 1'apparition de deux voix, celle relatant des faits antérieurs, déjà vécus, et celle qui les commente au moment de 1'écriture.
C'est aussi une première page, qui en mettant 1'accent sur 1'image d'un «je » solitaire, incapable de comprendre le monde qui 1'entoure, ouvre des horizons d'attente : resterait il ainsi ? Chercherait-il à créer un autre monde ou il se sentirait moins seul?
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